Conseil de Sécurité de l’ONU : Kinshasa toujours sous haute surveillance

Le Phare


La RDC demeure encore sous l’œil des Nations-Unies : tel est
l’essentiel du message rendu public lundi par les membres du Conseil
de Sécurité de cet organisme international. Tout en saluant
l’enregistrement des candidatures à l’élection présidentielle prévue
pour le 23 décembre prochain, la dite déclaration revient toujours
avec une attention particulière en direction du gouvernement et de la
CENI en leur rappelant que la Monusco est prête à répondre
positivement à toute demande d’appui logistique formulée dans des
délais normaux.
        Un tel rappel prouve  encore, si le besoin en était que l’Onu, à
travers la Monusco, a comme mission principale de veiller au maintien
de la paix. Elle ne lésinera sur aucun moyen pour jouer son rôle,
notamment, faciliter les différentes et multiples opérations destinées
à permettre la tenue et l’organisation des élections en RDC.
        C’est pour cela que l’Onu, par la voix des quinze membres du Conseil
de Sécurité, soulignent l’importance pour l’ensemble de la classe
politique et des institutions chargées d’organiser les élections de
garantir la réussite du processus électoral. Le Conseil de Sécurité
encourage toutes les parties prenantes à favoriser les conditions
nécessaires et propices pour assurer un environnement requis à la
conduite pacifique et inclusive devant assurer le déroulement des
activités politiques, pour que les élections se fassent dans des
conditions normales de transparence, de crédibilité et d’inclusion. Le
Conseil de Sécurité insiste sur la présence pleine et effective de la
femme à toutes ces étapes électorales, conformément aux obligations
internationales.
        Comme à l’accoutumée, le Conseil de Sécurité est revenu avec force
sur la mise en œuvre efficace, rapide et sincère de l’Accord du 31
décembre 2016. Ce, y compris le respect des droits fondamentaux et du
calendrier électoral qui demeurent les conditions sine qua non « pour
la tenue des élections pacifiques et crédibles prévues pour le 23
décembre prochain ». Tout cela pour assurer une transition politique
démocratique et surtout l’alternance au pouvoir, dans la paix et la
stabilité en RDC.
        A y regarder de très près, cette énième sortie du Conseil de Sécurité
rentre dans le cadre des pressions exercées régulièrement sur le
régime au pouvoir en RDC, dans le but de convaincre les tenants du
pouvoir de lire convenablement les véritables signes de temps.
        A ce jour, toutes les déclarations provenant des institutions
politiques, des Etats du Monde civilisé, des hommes épris de paix et
de bonne foi ainsi que des Ong de défense des droits de l’homme ne
cessent de rappeler les éléments fondamentaux de cet Accord de la
Saint Sylvestre. Notamment, la décrispation politique qui passe par la
libération des personnalités emblématiques irrégulièrement détenues
dans les  cachots et prisons du pays, le respect strict de la
Constitution, permettre à l’ancien gouverneur du Katanga de rentrer
dans son pays pour participer au processus électoral à l’instar
d’autres acteurs politiques issus de divers horizons. En vue de
bénéficier du droit reconnu à toute personne désireuse de briguer à la
magistrature suprême de déposer sa candidature à l’élection
présidentielle.
        A l’endroit des autres organisations et Etats du Monde, le Conseil de
Sécurité leur réaffirme le respect plein de la souveraineté et
l’intégrité territoriale de la RDC conformément à la Charte des
Nations-Unies. Le Conseil de Sécurité s’engage à travailler en étroite
collaboration avec les autres organisations sous régionales, à savoir
la SADC, l’Union Africaine, la Conférence Internationale sur la Région
des Grands Lacs, la Communauté de développement de l’Afrique Australe
et les autres acteurs régionaux clés pour assurer la mise en œuvre
intégrale de l’Accord du 31 décembre et la conclusion réussie du
processus électoral en cours.
F.M.

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