Dans une déclaration rendue publique hier : L’opposition rejette la session extraordinaire

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Les forces politiques et sociales, des organisations de la société civile et de la diaspora ne voient pas l’opportunité de revenir sur le projet de loi sur la répartition des sièges des élections municipales, urbaines et locales déjà refusé à cause de ses incohérences

Des forces politiques et sociales, des organisations de la société civile et de la diaspora se sont réunies hier dimanche 21 juin à la paroisse Notre dame de Fatima à Kinshasa dans la commune de la Gombe.

C’était dans le cadre de la dynamique pour l’unité d’action en rapport avec la situation politique de l’heure sur le combat et la lutte pour l’émergence et la consolidation d’une véritable démocratie en RDC et de l’établissement d’un état de droit.

A la fin de leur réunion, les forces politiques et sociales de l’opposition, par la bouche de Delly Sessanga, ont fait une déclaration aux termes de laquelle elles ont demandé aux groupes parlementaires de l’opposition de s’abstenir de participer à la prochaine session extraordinaire du Parlement de la République démocratique du Congo  » dont l’ordre du jour serait de débattre du projet de loi sur la répartition des sièges des élections municipales, urbaines et locales  » ; le texte du projet de cette loi, rappelle-t-on, a été rejeté par la plénière de l’Assemblée nationale  » pour ses incohérences « .

Réanimer la commission tripartite

Elles ont également exigé la réanimation de la  » commission tripartite annoncée le 25 mai 2015 pour examiner les questions soulevées leur mémo du 27 avril 2015 « .

Toujours dans la même déclaration, les forces politiques de l’opposition ont invité Joseph Kabila à se rappeler le sens de son serment devant Dieu et la Nation, d’observer et de défendre la Constitution et les lois de la République.

Le non-respect de ce serment constitue une infraction de haute trahison prévue à article 165 de cette même Constitution.

Mais auparavant, elles se sont félicitées de la prise de conscience du peuple congolais, qui a résisté  » héroïquement  » à toutes les manœuvres du pouvoir en violation de la Constitution.

A ce sujet, elles ont rappelé que le pouvoir a cherché sans succès à tripatouiller la Constitution avec des projets de révision de ses dispositions verrouillées telles que les articles 5,197 et 220, en proposant tantôt le projet de transformation des suffrages directs en suffrages indirects, tantôt des feuilles de routes déroutantes produites par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Ces manœuvres dolosives ont continué à travers le dépôt d’un projet de loi modifiant la loi électorale par la création des structures opportunistes telles que l’Office Nationale d’Identification des Populations (ONIP), afin de bloquer sciemment le processus électoral.

Apres cet échec, Kabila va présenter une loi de programmation de l’installation de nouvelles provinces et de délimitations de nouvelles entités dans la précipitation et imposer son adoption dans une perspective confusionniste.

Kabila va envoyer un exécutant des opérations clandestines du pouvoir pour proposer, visiblement en désespoir, des stratégies de soit disant consultations, en vue d’un éventuel dialogue sur des questions qui relèvent plutôt de compétence constitutionnelle et de la responsabilité de la CENI : le calendrier électoral, l’enrôlement de nouveaux majeurs et la mise à jour du fichier électoral ou encore la sécurité électorale.

Barrer la route aux imposteurs

Par ailleurs, elles ont fermement condamné le refoulement de l’artiste ivoirien Tiken Jah Fakoly. Refouler ce vaillant fils d’Afrique, pendant que toute l’opinion nationale et internationale savait que ce dernier est une valeur essentielle pour le développement de l’Afrique et de son peuple, n’est pas acceptable.

Les forces politiques et sociales disent toute leur compassion et lui assurent que ce n’est qu’une partie remise ; elles encouragent la communauté internationale à être à côté du peuple congolais pour l’aider à préserver ses acquis de la démocratie et de sa souveraineté et de la paix et de la sécurité internationale ; elles appellent le peuple congolais à rester vigilant et à coté du courage pour barrer la route à tout imposteur qui tentera de conserver le pouvoir, en violation de la Constitution.

Opposition politique congolaise
Déclaration des Forces politiques et sociales, des organisations de la société civile et de la diaspora réunies dans le cadre de la dynamique pour l’unité d’action en rapport avec la situation politique de l’heure du 21 Juin 2015

Les forces politiques et sociales, des organisations de la société civile et de la diaspora réunies dans le cadre de la dynamique pour l’unité d’Action ont fait le point ce dimanche 21/06/2015 à la paroisse Fatima à la Gombe sur le combat et la lutte pour l’émergence et la consolidation d’une véritable démocratie dans notre pays et de l’établissement d’un état de droit.

Les forces politiques et sociales de l’organisation se félicitent de la prise de conscience du peuple congolais qui n’a cédé d’un iota en résistant, héroïquement, à toutes les manœuvres stratagèmes de Monsieur Kabila de rester au pouvoir en violation de la constitution.

Elles saluent ce refus vaillant du peuple congolais de ne pas céder aux manigances tendant à faire croire qu’il fallait absolument réviser la constitution plus précisément les dispositions intangibles afin d’éviter à la nation une  » inanition « . Faut-il se rappeler que cet ouvrage macabre a été financé par les fonds de la République ?

Loin de se décourager Monsieur Kabila et ses sbires chercheront à tripatouiller la constitution avec des projets de révision de ses dispositions verrouillés telles que les articles 5, 197 et 220, en proposant tantôt des feuilles de routes déroutantes produites par la CENI à des scénarii, tantôt de projet des transformation des suffrages directs en suffrages indirects, tantôt des pseudos référendums, tantôt encore par des pétitions loufoques pour l’élaboration d’une nouvelle constitution, tantôt enfin par la publication d’un calendrier partiel d’une incohérence criante.

Ces manœuvres dolosives vont continuer à travers le dépôt d’un projet de loi modifiant la loi électorale par la création des structures opportunistes telles que l’ONIP afin de bloquer sciemment le processus électoral. Après cet échec, Monsieur Kabila va présenter dans une précipitation et imposer son adoption dans la perspective confusionniste une loi de programmation, de l’installation de nouvelles provinces de délimitations de nouvelles entités.

L’action machiavélique de Monsieur Kabila passera ensuite par la CENI, en bras séculier du pouvoir va publier un calendrier global volontairement irréaliste, inconstitutionnel, hypothétique voire dangereux, mensonger et non consensuel malgré les appels répétés de l’opposition, mais la CENI instrumentalisée qui a déjà consommé plus de 24 mois non opérationnels, refusera toute discussion avec l’opposition pour arriver à un calendrier réaliste et consensuel.

Loin de s’avouer vaincu il sait malgré la volonté du 19 au 25 janvier 2015 expression du peuple qui a couté à la nation de nombreux morts dont certains sont certainement enterrés dans le charnier de Maluku, que le pouvoir refuse d’exhumer en dépit des appels réitérés de l’opposition et de la communauté internationale.

Monsieur Kabila va envoyer un exécutant des opérations clandestines du pouvoir pour proposer visiblement en désespoirs des stratégies des soient disant consultations en vue d’un éventuel dialogue sur des questions qui relèvent plutôt de compétence constitutionnelle et de la responsabilité de la CENI à savoir :

– Le calendrier électoral,
-Enrôlement de nouveaux majeurs et mise à jour du fichier électoral,
– La sécurité électorale.

Ainsi, face à l’intransigeance de l’opposition et la vigilance du peuple congolais, Monsieur Kabila qui a déjà dilapidé d’énormes fonds de la République en mars 2013 pour organiser des  » concertations nationales  » de triste mémoire qui ont donné lieu à plus de 769 recommandations qui du reste n’ont jamais été appliquées même à 10%, et demeurent à ce jour dans les placards de la présidence de la République, de même la mise en place d’un gouvernement de débauchage et de désunion nationale.

Monsieur Kabila veut donc utiliser des nouvelles consultations ou dialogue pour distraire le peuple congolais et trouvés probablement des alliés qui vont l’accompagner dans son plan inconstitutionnel de glissement politique dans le but inavoué de demeurer éternellement au pouvoir en violation flagrante de la constitution dont il est censé être le gardien en sa qualité de garant de la Constitution au terme de son article 74.

Les forces politiques et sociales ne peuvent s’empêcher de constater l’échec de la dernière trouvaille de Monsieur Kabila, et face à cet échec, il vient d’imposer la convocation de 2 chambres en une session extraordinaire du parlement soumis à son dictat dont l’ordre du jour serait de débattre du projet de loi sur la répartition des sièges des élections municipales, urbaines et locales : texte qui a été rejeté par la plénière de l’Assemblée Nationale pour ses incohérences, faussetés et tricheries grossières.

L’objectif de Monsieur Kabila quant à ce qui précède n’est nullement l’examen de la loi en soi mais expressément créer une boursouflure et un gonflement inutile avec un calendrier devenu obsolète et totalement dépassé en ce qui concerne, notamment : les élections locales, locales, municipales et dont les textes devraient être adoptés et promulgués en une date aujourd’hui désuète.

Face à cette situation grave d’une boulimie du pouvoir et des stratégies mal enchevêtrées et anticonstitutionnelles de monopolisation, de conservation et de la patrimonisation du pouvoir, les forces politiques et sociales, des organisations de la société civile et de la diaspora réunies dans le cadre de la dynamique pour l’unité d’Action :

1. Demandent aux groupes parlementaires de l’opposition de s’abstenir de participer à cette mascarade de session extraordinaire convoquée qui ne répond ni de la constitution ni à leurs règlements intérieurs et encore moins à un quelconque intérêt du peuple congolais ;

2. Persistent dans l’urgence de leur exigence de la réanimation de la commission tripartite annoncée le 25 mai 2015 pour examiner les questions soulevées dans leur mémo du 27 avril 2015 ;

3. Invitent Monsieur Kabila à se rappeler le sens de son serment qu’il a prêté devant Dieu et la Nation, d’observer et de défendre la constitution et les lois de la République. Le non-respect de ce serment constitue une infraction de haute trahison prévue à l’article 165 de cette même constitution.

4. Déplorent et condamnent, de la manière la plus ferme, le refoulement de l’article ivoirien Tiken Jah de renommée internationale par les services d’immigration sous ordre du Gouvernement congolais à l’aéroport de N’djili, et pourtant lui et son groupe étaient détenteur des visas régulièrement octroyés par la RDC.

Ceci est une violation des droits de l’homme qui prouve, encore une fois, Monsieur Kabila et ses affidés gouvernent avec terreur, au mépris du droit congolais et des instruments internationaux.

C’est un secret de polichinelle de chercher des raisons mesquines de refouler ce vaillant fils d’Afrique, pendant que toute l’opinion nationale et internationale savent que ce dernier mène un combat contre le 3ème mandat partout en Afrique et qui croit que l’alternance est une valeur essentielle pour le développement de l’Afrique et de ses peuples. Les forces politiques et sociales disent toute leur compassion et lui assurent que ce n’est qu’une partie remise ;

5. Encouragent la communauté internationale à être à côté du peuple congolais pour l’aider à préserver ses acquis de la démocratie et de sa souveraineté et de la paix et de la sécurité internationale ;
6. Appellent le peuple congolais à rester vigilant et à s’armer de courage pour barrer la route à tout imposteur qui tentera de conserver le pouvoir en violation de la constitution.

Seule la lutte libère !

Que Dieu protège et bénisse la République Démocratique du Congo

Fait à Kinshasa, le 21/06/2015

Par CIKO et Julie Muadi

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