Sécurité : Evariste Boshab à côté de la plaque

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Prenant ses fonctions de Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité, il avait promis d’assurer la sécurité des Congolais dans toute l’étendue du pays. Plus de 15 mois plus tard, la situation sécuritaire se dégrade de plus en plus à Kinshasa et dans les provinces.

Evariste Boshab est-il le pire ministre de l’Intérieur et Sécurité de la 3ème République ? Certains répondent par l’affirmatif au regard de l’incapacité de l’homme à trouver des réponses aux innombrables problèmes de sécurité constatés dans le pays depuis sa nomination.

Plusieurs fois cité dans les rapports des ONG de défense des droits de l’homme, le VPM de l’Intérieur et Sécurité semble se préoccuper des tâches qui ne figurent pas dans le cahier des charges de ce ministère stratégique. On lui attribue, entre autres, l’élaboration biaisée d’un projet de révision de la loi électorale ayant entraîné des événements malheureux du 19 au 2l janvier 2015.

Censé diriger, contrôler et réguler la territoriale, Evariste Boshab se trouve être à côté de la plaque.

Alors que la délinquance urbaine remonte d’un cran à Kinshasa, à Beni des massacres sont déplorés presque chaque jour…, Boshab ne se sent nullement concerné. Il n’entreprend aucune démarche pour étouffer ce niveau élevé d’insécurité. Ce qui le préoccupe, c’est décidément son domaine de prédilection : la politique. De Boshab, l’opinion retient aussi plus des actions controversées comme le dédoublement des noms des partis et regroupements politiques. L’homme est au cœur de plusieurs dossiers qui ne favorisent pas la cohésion nationale. L’ancien secrétaire général du PPRD a été accusé d’avoir déclenché dans la précipitation, le processus de la mise en place du découpage territorial avant d’être critiqué sévèrement pour avoir tenté de se substituer au président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’année dernière.

Visiblement agacés de son comportement dans l’exercice de ses fonctions, les députés nationaux avaient même initié une motion de défiance contre lui avant que celle-ci ne soit rejetée dans des conditions qui ont suscité des interrogations.

Aucun programme cohérent de sécurité n’a été élaboré depuis que l’actuel ministre a été nommé.

Comparé à ses prédécesseurs à ce poste, Boshab se classerait au bas de la liste des ministres de l’Intérieur et Sécurité de la 3ème République.

L’on se souvient qu’alors ministre d’Etat chargé de l’intérieur, de la Décentralisation et de la Sécurité, le Général Denis Kalume s’est rendu à Bolobo dans l’ancienne province du Bandundu où les Tende et les Nunu, deux principales ethnies de la contrée, s’affrontaient. Il avait alors pris la décision de démettre de leurs fonctions les autorités administratives et militaires et avait pris d’autres décisions pour favoriser la cohésion dans cette partie du pays. Résultat : la paix était vite revenue.

Pendant que les conflits ethniques ne se comptent plus à travers le pays, Evariste Boshab se comporte comme si tout marchait bien et agit en concepteur incontestable du plan du « glissement « , s’inquiète un habitant de Lodja.

En 2009, grâce à l’appui financier de l’ONG « Parec », l’ancien ministre de l’Intérieur, Célestin Mbuyu n’a pas ménagé d’efforts pour la réussite de l’opération « arme contre 100 dollars » ayant permis de récupérer 12 090 armes. Depuis qu’il a été nommé à l’intérieur, Boshab observe avec impuissance les massacres à répétition à Béni, les incendies des maisons dans la province du Sankuru et le retour en force du phénomène Kuluna dans la capitale et ne fait rien.

Plus récente, la traque des kuluna lancée à Kinshasa sous l’appellation d’ « opération Likofi » marque encore les esprits. Cette opération lancée par l’ancien ministre de l’Intérieur, Richard Muyej a permis de réduire sensiblement l’insécurité qui a malheureusement refait surface avec Boshab.

Par CN

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