ELECTIONS ET LUTTE CONTRE LA CRISE FINANCIÈRE – MUZITO SOLLICITE « PLUS » D’APPUIS DE LA BELGIQUE

L’ancien Premier ministre, Adolphe Muzito Fumunsi, poursuit encore son séjour bruxellois entamé par une mémorable conférence débat à l’Université Libre de Bruxelles (ULB). Il a eu un entretien qualifié de « mutuellement fructueux » avec le vice-Premier ministre belge aux Affaires étrangères, Didier Reynders. Au menu, la crise financière qui n’épargne aucun pays à travers la planète, en ce compris évidemment, la République démocratique du Congo. A cet effet, Adolphe Muzito a invité la Belgique à apporter plus d’appuis à la RDC afin d’éviter une exacerbation généralisée de la crise, particulièrement sur le plan social.

Le Potentiel

En séjour à Bruxelles, Adolphe Muzito a empoigné son bâton de pèlerin, échangeant tant avec les Congolais de la diaspora, les milieux politiques belges que des officiels. Un séjour de tout repos qui devra impacter positivement sur les rapports entre la RDC et la Belgique.

Le 27 juin, l’élu de Kikwit a été reçu au jardin d’Egmont, à Bruxelles, par le vice-Premier ministre belge et ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders. Adolphe Muzito a encouragé le gouvernement belge à œuvrer en faveur de la RDC qui est frappée de plein fouet par la crise provoquée par l’effondrement des cours des matières premières, notamment le cuivre et le pétrole. La RDC a dû revoir ses prévisions budgétaires à la baisse, suite au tarissement des recettes des produits exportés par le pays qui renflouaient pour une part importante le budget de l’Etat. Membre de l’Union européenne qui entretient d’excellents liens de coopération avec la RDC, les attentes sont nombreuses dans les efforts de réduction de la pauvreté.

Dans l’une de ses quatorze tribunes, A. Muzito l’avait qualifié de crise verticale qui oppose le peuple congolais et sa classe politique, cette dernière s’étant disqualifiée dans son incapacité à répondre efficacement aux problèmes sociaux cruciaux qui se posent au peuple.

 

Appui aux élections

Sur le plan politique, le député Adolphe Muzito a encouragé le gouvernement belge à poursuivre des contacts avec les tous acteurs politiques congolais. Il a invité les autorités belges à échanger avec la Majorité présidentielle mais aussi avec l’Opposition dans la perspective de la tenue rapide du dialogue politique qui permettra de baliser la voie qui débouchera sur l’organisation des élections dans un climat propice.

Sorti de l’école des nationalistes reconnue en RDC, le Parti lumumbiste unifié (Palu), Adolphe Muzito, qui se veut ouvert à la modernité dans un monde devenu un village planétaire, s’est, d’après son entourage, servi de cette tournée pour expliquer sa vision sur la marche de la RDC aux partenaires belges, notamment.

Les finances de la RDC actuellement ne pourraient prendre en charge le coût des scrutins prévus dans le troisième cycle. La participation des partenaires, tels que la Belgique, est une obligation qui leur est faite en vue de la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance en RDC. Aucun pays ne pouvant vivre en vase clos, aucun acteur politique qui ambitionne de jouer un rôle quelconque au pays ne peut se priver de prendre la température de potentiels partenaires qui pourraient apporter le moindre soutien financier à la RDC.

L’économie qui est intimement liée à la bonne pratique politique doit être comprise de la même manière, avec les mêmes standards pour un pays qui aspire à l’émergence. Il faut consolider les fondamentaux, en vue de permettre au pays de renouer avec un endettement responsable et constructif pour le pays. La RDC qui est « en faillite », ne doit pas se complaire dans son état de pauvreté. L’ex-Premier ministre qui a pu atteindre le point d’achèvement de l’Initiative pays pauvres très endettés, a permis au pays de bénéficier d’un effacement de près de 10 milliards de dollars américains de sa dette extérieure. Régulièrement, il plaide pour un endettement qui permettrait de booster le développement du pays avec la construction rapide des infrastructures de base qui ouvriraient la  voie à l’accélération de l’émergence.

Une piste que ce lumumbiste invite à explorer en cette période où la crise risque de provoquer davantage d’effets pervers sur le social. Jusque-là, sa tournée belge se poursuivrait encore.

Adolphe Muzito Fumunsi a exercé les fonctions de Premier ministre de la République démocratique du Congo, du 10 octobre 2008 au 6 mars 2012. Il avait succédé à Antoine Gizenga qui avait démissionné pour des raisons de santé. Ancien ministre du Budget, il fut aussi inspecteur des finances. Cette tournée en Belgique vient mettre un terme à la critique qui le donnait pour un acteur enfermé et anti-Occident.

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