Nord-Kivu : les activistes des droits de l’homme s’inquiètent des conséquences de l’interdiction des manifestations

Des manifestans de l'opposition lors de la Journée ''carton jaune'', le 19 octobre 2016 à Goma. MONUSCO/Ph.Myriam Asmani
Des manifestans de l’opposition lors de la Journée  »carton jaune », le 19 octobre 2016 à Goma. MONUSCO/Ph.Myriam Asmani

Les activistes des droits de l’homme qui œuvrent au Nord-Kivu ont peint un tableau sombre de la situation des droits de l’homme dans cette partie de la RDC. Ils ont évoqué, dans leur rencontre avec le sous-secrétaire général des Nations unies chargé des droits de l’homme, la question de la sécurité des activistes et la menace des violences d’ici le 19 décembre prochain.Ils ont aussi dénoncé la restriction des droits fondamentaux de la population, la répression des manifestations, l’arrestation des activistes et l’instrumentalisation de la justice avant d’exprimer leur crainte d’une escalade de violence dans les jours à venir.

«Refuser les manifestations publiques, c’est une approche qui risque de conduire vers l’escalade de violence. On risque de se retrouver dans une situation comme au Burundi», a déclaré sous le sceau de l’anonymat un activiste qui a participé à cette rencontre.

Le sous-secrétaire général des Nations unies en chargé des droits de l’homme, André Gilmour a tout de même reconnu « la précarité » de la situation des droits de l’homme dans l’est de la RDC.

Il a promis de porter la voix des activistes au plus haut niveau des autorités congolaises et du conseil de sécurité des Nations unies.

«On sera toujours ensemble avec vous et on va continuer à vous soutenir. La semaine prochaine, je vais donner un briefing à Genève au Conseil des droits de l’homme, quelques jours après, je vais parler au Conseil de sécurité», a-t-il promis.

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