Lorsqu’une décision va à l’encontre de la Constitution, la population n’est pas tenue de la respecter. Kabila et ses sbires ont interdit toute manifestation sur toute l’étendue de la République et verrouillé tout l’espace politique. Ca s’appelle « prendre le peuple en otage ».  Ils ont la peur de voir le peuple manifester pour réclamer leur départ. Il revient au peuple de se rebeller contre l’interdiction de manifestations et d’imposer sa volonté en tant que souverain primaire.

Nous saluons le début de la campagne « bye-bye Kabila » lancée  dernièrement par Filimbi et les autres mouvements citoyens qui se battent pour le respect de la Constitution. Dans les jours qui viennent, nous allons assister à des manifestations spontanées. Elles se passeront à l’improviste, au moment où le pouvoir ne les attendra pas: Soit après les matchs de football, soit lors des enterrements ou même après le travail chaque soir au moment de rentrer à la maison. Et comme à partir du 20 décembre 2016, Kabila ne sera plus considéré comme président de la république, c’est tout son système qui va exploser. La désobéissance civique sera totale. Les factures d’eau et de courant ne seront plus payées,  le peuple utilisera gratuitement les moyens de transport,  Il entrera gratuitement aux stades pour suivre les matchs qui s’y joueront et même les agents de l’ordre ne seront plus écoutés s’ils continuent à narguer la population, Il demandera à la communauté internationale de ne plus traiter avec lui. Désormais, c’est le peuple qui se prendra en charge et décidera de son destin et il montrera à Kabila qu’il n’est pas au-dessus de la loi.

Lumbamba Kanyiki