Kinshasa en difficulté

Écrit par Le Potentiel

Il n’est pas bon d’être dans la peau des dirigeants de Kinshasa, embourbés dans des dossiers qui remettent en cause toute la crédibilité internationale du pays.

Les tueries en série dans le Grand Kasaï ont pris une autre dimension avec l’assassinat de la manière la plus ignoble de deux enquêteurs des Nations unies; l’une, une citoyenne suédoise décapitée, et l’autre, un Américain tué lâchement par des gens non autrement identifiés.

A Kinshasa,  on a attribué – avec une suspecte promptitude – le drame aux miliciens proches du grand chef Kamuina Nsapu. Une thèse qui ne passe pas dans la Communauté internationale.

Les Nations unies qui ont mandaté leurs enquêteurs sur le terrain boueux du Grand Kasaï, attendent de Kinshasa des réponses claires et précises. Avant de riposter.

La France, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont intimé l’ordre à Kinshasa de faire toute la lumière sur cette affaire et traduire les coupables devant la justice. Voilà une épine sous le pied dont Kinshasa ne pourra pas se débarrasser de si tôt.

Kinshasa est dos au mur. C’est le moins que l’on puisse dire. Il joue sa crédibilité alors qu’à l’intérieur, la rue commence à  gronder en réaction à l’échec des pourparlers de la Cenco.

Le pouvoir s’en sortira-t-il sans heurts? Ce n’est pas acquis d’avance.

Le plus évident est que Kinshasa va laisser sa plume dans cette affaire. Il en subira d’une manière ou d’une autre les conséquences. De quelle nature seront-elles? On n’en sait rien. Au moins pour l’instant.

Se relever de si tôt ne sera pas chose facile pour le régime en place à Kinshasa. Il devra puiser dans ses réserves en faisant preuve d’une diplomatie sans faille pour se tirer de cette affaire.

Pour l’instant, Kinshasa est mal barré. Avec lui, le régime porté par l’Autorité morale de la Majorité présidentielle.

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