Le Congo-Kinshasa ,  »le psychopathe en chef » et la nécessité des pratiques d’auto-défense

Quelque chose de gravissime se passe au Congo-Kinshasa depuis plus de deux décennies. Il s’agit de la destruction des corps des millions des Congolais(es). Contrairement à l’impression que pourrait donner la dernière vidéo diffusée par HRW (http://www.rfi.fr/afrique/20171204-hrw-accuse-rdc-s-etre-servie-m23-repression-decembre-2016?ref=tw_i), l’implication des mercenaires du M23 dans l’oppression et la répression des Congolais(es) n’est pas un phénomène récent. Elle participe de la guerre perpétuelle raciste, de basse intensité et de prédation organisée contre le Congo-Kinshasa depuis plusieurs décennies. Cette guerre est entretenue et poursuivie par  »deux psychopathes en chef », choisis à dessein par ses commanditaires. Ils ont réussi à s’associer des  »psychopathes par soumission ». Qui dit psychopathe ne dit pas nécessairement une personne en panne d’intelligence.  »On dit plus souvent qu’une personne est psychopathe lorsque sa personnalité porte des traits impulsifs immatures, avec une certaine instabilité plus ou moins prononcée des émotions pauvres, voire inadaptées. Le psychopathe habituellement présente des caractères anti-sociaux et des difficultés relationnelles. »

Quand  »l’opposition congolaise » parle du  »pacte républicain » signé en Afrique du Sud, elle continue à ignorer la révélation d’un député européen (https://www.youtube.com/watch?v=eMCfiNyl48k) faisant allusion à son  »immaturité » et à sa manipulabilité. Elle ferme les yeux sur son caractère de  »psychopathe » en chef et lui livre des compatriotes non préparés à s’auto-défendre. Aller vers les milices achetées par  »un psychopathe en chef » en brandissant  »une constitution » dans laquelle il n’a jamais cru me semble téméraire et suicidaire. Un préalable serait de préparer celles et ceux qui prennent ce risque en conscience et en connaissance de cause aux pratiques d’auto-défense. Les arts martiaux en font partie. Ils peuvent devenir les auxiliaires de  »la non-violence active » et garantir la protection des corps voués à la destruction par la folie d’un  »psychopathe en chef » et  »ses psychopathes par soumission » achetables à 1500$ par tête. La nécessité d’une organisation pour une protection égale des corps s’impose.

Quand certains d’entre nous en arrivent à qualifier  »l’opposition congolaise » d’accompagnatrice du régime en place, ce n’est pas toujours pour ne pas reconnaître la bravoure de l’un ou de l’autre compatriote, de l’un ou de l’autre parti. Une certaine vue d’ensemble de la lutte de l’opposition congolaise telle qu’elle est menée depuis quelques années donne quand même à penser. A plusieurs reprises, elle s’est laissée prendre au piège des accords sans lendemain. Aussi, la versatilité de certains de ses membres n’est pas de nature à calmer les tirs décochés à son endroit. Et puis, il est quand même curieux que les mêmes critiques formulées par  »les journalistes internationaux »(http://afrikarabia.com/wordpress/rdc-pourquoi-lopposition-peine-a-mobiliser/) passent beaucoup plus facilement que quand elles viennent de compatriotes. Là, il y a quand même un problème. Le pays a besoin qu’une information, une bonne information circule et que les critiques formulées par les compatriotes puissent être prises en compte.

Supposons que Valentin Mubake et Kabamba Mbwebwe aient confié à leurs partis d’opposition ce qu’ils ont appris de Thabo Mbeki à Sun City en Afrique du Sud :  »Il m’a été imposé de vous imposer Joseph Kabila ». Il est possible qu’il y ait eu un peu plus de compatriotes à ne pas croire dans tout le théâtre qui a suivi ce rendez-vous sud-africain. Il aurait pu se faire que des compatriotes doutent assez tôt du  »pacte républicain » ayant permis l’organisation du processus politique vicié et vicieux dans lequel le pays est plongé depuis 2001. Nous aurions évité que tout un pays soit pris en otage par un psychopathe, quelques thuriféraires et tambourinaires. Soit !

Il n’est pas tard pour mieux faire. L’impatience gagne plusieurs milieux congolais soucieux de voir le pays de Lumumba tiré du gouffre sans fond où il est plongé.

Discuter dans ces milieux de la psychopathie ne serait pas un gaspillage de temps. Cela pourrait aider à avoir du discernement dans le choix des gouvernants que les compatriotes auront à opérer dans les mois et les années à venir.

Il se passe quelque chose de gravissime dans l’Afrique des Grands Lacs depuis les années 1990. Deux psychopathes collaborent pour tuer l’identité congolaise, exterminer les Congolais(es) et balkaniser le pays. Il s’agit de Paul Kagame et d’alias Joseph Kabila. Qu’est-ce qu’est la psychopathie ? Boris Cyrulnik, dans un dialogue avec Tzvetan Todorov, soutient ce qui suit :  »La psychopathie, ce n’est pas une maladie mentale, mais une carence éducatrice et culturelle grave. Ce sont des enfants qui n’ont pas été structurés par leur famille, ni par la culture, ni par leur milieu.  » Et il ajoute :  »Quand il n’y a pas de structure autour d’un enfant, il devient anomique, et l’ont voit réapparaître très rapidement des processus archaïques de socialisation, c’est-à-dire la loi du plus fort. »  »Les deux enfants non-structurés » de l’Afrique des Grands Lacs, Kagame et alias Joseph Kabila, s’exercent, avec l’aide de leurs parrains, à tuer sans répit et en toute impunité. Refusant les règles édictées collectivement, ils président à la fabrication des lois liberticides et illégitimes.

Au Congo-Kinshasa,  »le psychopathe » alias Joseph Kabila a cru, pendant longtemps, que l’argent piqué dans les poches des Congolais(es) et dans le pillages des matières premières du pays suffirait à acheter les élections, la mort et la vie des compatriotes. Il a réussi pendant un certain temps sans que les fuites soient évitées. Les dernières fuites orchestrées dans les rangs de ses thuriféraires et de ses tambourinaires est un signe. Il dit que, même dans ses propres rangs, tout le monde n’est plus d’accord avec lui. Malheureusement, il ne recule pas. Il n’est pas facile de se débarrasser de sa psychopathie comme de sa dernière culotte. Il a encore acheté quelques  »déshonorés » congolais à 1500 dollars par tête afin qu’ils lui fabriquent  »une loi électoralicide ».

Et ces indignes filles et fils du Congo-Kinshasa ont organisé leur cinéma avec  »le plus grand sérieux du monde » au  »Parle et Ment » en l’absence ce leurs amis de  »l’opposition ». Mais leur nombre diminue de plus en plus. Ils sont désormais plus ou moins 300. Si nous ajoutons à ces  »psychopathes par soumission » les mercenaires achetés au Rwanda, en Ouganda, au Burundi, au Zimbabwe, etc. pour protéger  »leur psychopathe en chef », ils peuvent s’élever à 15 ou 20.000 sur une bonne portion de masses populaires congolaises.

Informer et former celles-ci sur leur mode opératoire et les initier aux méthodes d’auto-défense devient une urgence. Il n’est pas raisonnable qu’un petit groupe d’individus dispose des corps des millions des Congolais(es) comme ceux des bêtes de somme. Cette violence première recherchée est un affront à l’endroit des populations entières réduits au rang des biens dont ces  »psychopathes »disposent comme ils l’entendent. Surtout qu’ils oeuvrent en aventuriers sur fond d’anomie et d’ illigitimité.

Babanya Kabudi

Génération Lumumba 1961

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